La série Les Hommes debout et les Plongeurs

Sa vie milanaise va s’articuler autour de deux séries – les Hommes Debouts et les Plongeurs –

un ensemble de tableaux qui mettent en évidence son positionnement en regard du concept fondamental de durée qu’il oppose au couple indissociable de temps et de progrès. Débarrassés de l’obligation du nouveau et de la religion du progrès – que Jean-Claude Michéarévèlera en 2014 dans son livre Le Complexe d’Orphée – ses tableaux se présentent comme une manifestation d’un songe immuable et intemporel de l’aventure humaine, celle de l’homme, clef de voûte, raciné entre ses origines pariétales et son temps.

À la suite il peint toute la série des Hommes debout : Matador, l’Uomo in piedi nello scuro, l’Uomo in piedi nella luce…

Les œuvres de cette 2ème époque seront exposées :

1988

Invité à participer à l’exposition Le Paradis des peintres, organisée par le Musée de La Castre à Cannes, il envoie un monumental San Lorenzo qui sera lui aussi, comme Virée sur la côte, acheté par le Musée de La Castre qui deviendra le Musée des explorations du monde.

Il rencontre à Milan le photographe Dominique Laugé qui devient un ami très proche. Plus tard, tous deux feront partie pendant quelques années, de la mouvance d’artistes représentée par Philippe Daverio avec Dominique Stella et Giovanni Quadrio Curzio.

1989
Appelé à Madrid par son ami Cordero, pour deux expositions collectives en compagnie de Cordero et Paceaà la Galerie Jorge Ontiveros et une à la Galerie Dacal, puis pour une exposition personnelle à la Galerie Jorge Ontiveros la même année.

De retour à Milan, il repart à Cannes pour sa deuxième exposition personnelle à la Galerie Catherine Macé.

1990
Cordero le présente à Mimmo Rotella qui est un vieil ami. Rotella à son tour présente Mangú à Giovanni Schubertqui l’intègre à l’exposition In Carta dans sa galerie milanaise.

Peu de temps après, il rencontre Gérard-Georges Lemaire qu’il ne connait pas mais qui a déjà écrit un article sur lui dans la revue Opus International.

Publication de dessins d’architectures de la fin des années 70 dans le n° 21 de la revue Abacus à Milan.

1991

Dominique Stella lui présente à Milan Jean-Michel Ribettes qui est le commissaire de l’exposition Veramente Falso à la Rotonda della Bessana. Il l’invite à participer à l’exposition Les Couleurs de l’argent au Musée de la Poste à Paris. Pour cette exposition il réalise Mur Lingots.

Les événements liés à ce qui va devenir la guerre du Golfe commencent à faire sentir leurs effets dans le monde de l’art. Durant toute cette période d’inquiétude internationale il est profondément marqué par sa quête de la figure du monde qu’il synthétise dans celle de Jésus. Il peint Corpus Mundi.

Vers la fin de l’année, il déménage dans un atelier encore plus grand Via Lazzaretto, à Milan.

1992
Invité par Véronique Serrano et Nicolas Cendo dans le cadre de l’exposition Arthur Rimbaud et les artistes du XXème siècle au Musée Cantini de Marseille.
Outre les maîtres disparus du XXème, Jean-Paul Chambas, Barceló et Mangú sont les seuls artistes vivants de cette exposition. Il peint pour l’occasion Gracias y mucha suerte para todos qui présente sur son bord gauche Le Bateau ivre gravé dans l’épaisseur de la peinture.

Rencontre de Philippe Daverio qui lui propose immédiatement une exposition personnelle.
Tous deux ont l’idée extravagante d’une exposition toute entière illuminée par des cierges pascals. Daverio ne lésine pas. L’exposition a un tel impact à Milan, que vingt-deux ans plus tard au cours d’une conférence, Daverio qui raconte cette histoire voit des gens se lever en disant « J’y étais ! » L’exposition – fête eu lieu en octobre ; bien sûr à ce moment-là, hélas, personne n’a eu l’idée de documenter l’évènement. C’est dans cette exposition qu’ont été présentés entre autres tableaux, Corpus Mundi, El Dorado et le San Francesco qui donnera naissance à Mintak.

1993
Alternative, exposition collective à la Galerie Philippe Daverio
Il Corpo, exposition collective à la Galerie Philippe Daverio dans laquelle il expose Los Enamorados

1994
Les conséquences de la guerre du Golfe sont telles, que Philippe Daverio ferme définitivement ses deux galeries.
Il participe à Collezioni Private au Palazzo delle Stelline de Milan et à l’exposition itinérante voulue par Pierre Restany, Art & Tabac. Organisée par la Fondazione Memmo, Scuderia di Palazzo Ruspoli à Rome – Italie

1995
Il s’installe à Séville pour un an.

Bien qu’absent de Milan, des tableaux de lui sont présentés au Palazzo delle Stelline pour sa seconde participation à l’exposition Collezioni Private.
Publication de Anni ’90 ARTE A MILANO Artisti e Artisti designer nella città par Rolando Bellini dans lequel il figure.

Septembre 95, sa mère qu’il adorait meurt, et dans les jours qui suivent sa mort, il peint I Girasoli. Novembre 95, il part pour Séville où il s’installe pour un an Calle de Los Navaros.

1996
Rencontre Georges Fall à Paris avec qui il noue des liens d’amitié.