Peinture de grand format, en dehors de toute référence conceptuelle et néo-expressioniste, l’œuvre de Mangú, très influencé par le hiératisme et le mysticisme de Zurbarán, s’inspire essentiellement du romantisme de Odilon Redon, du symbolisme de Chagall et du panthéisme de Bonnard. La vitalité présente dans ses premières peintures (celles du début des années 1980, notamment “Virée sur la côte” ou “Toro mécanique”), sa maîtrise des couleurs vives, notamment un rouge et un bleu intense (Aldébaran, Lola) ont incité la critique pendant un temps à l’assimiler par erreur au néo-expressionnisme, aux nouveaux fauves ou à la Trans-avant-garde. Comme le remarque Alessandra Troncana dans le Corriere della Serra  « le travail de Mangú est trop original et personnel pour pouvoir être classé si facilement». Il s’est ainsi graduellement détaché des couleurs vives, pour employer des tons plus sombres et a travaillé des techniques très différentes, notamment la peinture “en négatif” où les formes sont dessinées par le retranchement de la couleur (grâce à de grandes plages blanches) qui constitue le fond de la toile (la série Pan y Vino). Plus tard, Mangú est retourné à la couleur, notamment à travers un orange intense dans sa période Permanenza, avant de revenir à des bleus plus calmes dans sa période Mar Adentro.


 


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